La cuisine du jour:
- Des crêpes.
- Arnaud a fait une brioche. Maxine et moi l’avons trouvé délicieuse. Arnaud était déçu. Mais il a des standards très très haut en matière de brioche.



La bande son du jour:
- On va créer un fan club pour Sebastien Patoche je crois. Je n’arrive pas à me rappeler ce que j’écoutais avant. J’ai envie d’aller à une féria. Bref, c’est n’importe quoi.
Les films du jour:
- Big Bang Theory ce soir.
- Hier soir on a regardé la mini série « L’Effondrement ». On était partis pour regarder deux épisodes et on s’est fait les 8 d’un coup. On s’est couchés à 2H du mat’. Alors, si vous êtes intéressés par la collapsologie, pensez que l’effondrement est imminent et voulez vous renseigner sur ce à quoi ça pourrait ressembler en vrai, foncez! Par contre, si, comme moi, vous êtes aussi une grosse angoissée de la vie, prenez un Xanax avant, j’ai fait des cauchemars toute la nuit.
Les activités du jour:
- Promenade dans le jardin.
- Lecture dans la cour.
- Sudoku (j’arrive au niveau 4!)
- Lessive, ménage, rangement.
- Danses endiablées sur « on va la foutre au fond » et autre « c’est le panard ». (Venez me chercher, c’est plus possible!).
- Arnaud a été faire les courses.
- Tri du dressing de Maxine, elle pousse comme un champignon c’est fou!
- Crier des insanités aux gens qui applaudissent au balcon à 20H. (J’étais tendue).

Les réflexions du jour:
- J’ai tenté de parler d’effondrement avec ma mère, vu que, pour une fois on avait un nouveau sujet de conversation à part « qu’est ce que t’as fait aujourd’hui? ». J’ai fini par utiliser l’expression « Ok boomer ». Comme elle connaissait pas j’ai utilisé la traduction que j’ai entendu sur France Inter, « certes l’ancêtre ». Ça lui a pas plu. Après j’ai essayé de recentrer le débat sur le vrai fond du truc. Du coup en l’espace de 3 minutes elle m’a sorti les trois phrases qui m’énervent le plus quand je parle de ça avec quelqu’un:
-« Hoooooooooooooooooo mais ça va, te stresse pas, ça va pas arriver demain! ».
-« Non mais tu vas quand même pas me reprocher d’être née à mon époque ».
-« Moi je peux vivre comme il y a 50 ans! ».
Du coup, on s’est quittées en moyen termes. Et j’aime pas ça. Par contre du coup je comprends vachement mieux pourquoi je parle à de moins en moins de gens…
Premièrement dire à quelqu’un, sur n’importe quel sujet, « hoooooooooooooooooo mais te stresse pas » est le truc le plus contre productif possible. C’était pareil pendant le post partum. Autant ne rien dire du tout. Ensuite c’est la réponse type des boomers qui ont pour leitmotiv « après moi le déluge », vous ne vous en rendez pas compte mais pour des gens qui prennent la chose très au sérieux c’est exactement comme dire « non mais moi j’en ai rien à foutre de ce qui peut vous arriver dans un futur plus ou moins proche, j’ai fait ma vie, j’ai bien profité et vous êtes une bande d’hallucinés de toute façon ». Quand en plus ça vient de quelqu’un qui s’est revendiqué de gauche et écolo toute sa vie et qui dit à qui veut l’entendre que sa fille et sa petite fille sont « toute sa vie » ça me fait hérisser les poils du dos dans tous les sens.
Ensuite, non, je ne reproche à personne d’être né quand il est né. Ce serait vraiment très, TRES, con de ma part. Par contre je reproche aux systèmes en place depuis tout ce temps de n’avoir jamais rien fait pour nous empêcher de foncer dans le mur. Ne pas pouvoir entendre ça et prendre tout ce que je dis à titre extra personnel alors que je n’ai jamais dit « c’est ta faute aussi, t’es née en 1953 » prouve à quel point la plupart des gens ne peuvent pas voir plus loin que le bout de leur nez à eux. Après bien sûr, si ces gens qui se sont proclamés socialistes toute leur vie votent pour Manu, je les vise un peu, mais pas pour tout.
Et pour finir, on est très nombreux à penser qu’on peut vivre « comme il y a 50 ans ». Moi la première. Jusqu’à y’a pas si longtemps. Encore plus les gens qui, comme ma mère, ont grandi à la campagne il y a 50 ans. Vu que eux ils connaissent pour de vrai.
Sauf que, c’était avant l’économie du tout pétrole.
Oui, on peut (dans le sens personnel) faire notre jardin, laver la lessive à la main, fabriquer ses cosmétiques, tricoter ses pulls et coudre ses habits, vivre avec beaucoup moins de manière générale. Sauf qu’en fait on ne peut pas (dans le sens de « pouvoir ») parce que, contrairement à il y a 50 ans, on est tous dépendants de plein de systèmes hyper complexes. Moi je sais faire du pain par exemple. Mais je sais pas faire de la farine. Encore moins faire pousser et récolter des céréales. Je peux faire un jardin mais il me faudra d’abord acheter des graines. Au magasin. A plusieurs kilomètres de chez moi. Je sais tricoter. Et j’ai des moutons. Mais entre mon bélier Johnny et la pelote de laine prête à être montée en mailles sur mes aiguilles il y a plusieurs étapes qui m’échappent cruellement. Pareil pour toutes les matières premières qui sont nécessaires à ma « vie de hippie ».
Je pourrais continuer longtemps, ça ne sert à rien, je vais m’énerver, je vais encore fâcher des gens, je ne convaincrais personne parce que chacun doit faire son cheminement tout seul et rien n’aura plus avancé pour personne dans deux heures. Mais si vous avez 4 heures à perdre (et il parait qu’on a tous du temps libre en ce moment…), je vous conseille vraiment la série « l’effondrement ». A défaut, une petite conférence de Pablo Servigne sur YouTube. Ça s’écoute très bien en faisant le ménage. En plus il est très joli. C’est toujours plus agréable de se faire expliquer la fin du système par un beau gosse que par un vieux dégueu, disons qu’on est plus attentive.
Bref, on est confinés depuis presque trois semaines, les cons finis se promènent dans la rue comme si de rien n’était, les boomers pensent qu’ils vont finir leur retraite tranquilles et moi je suis remontée comme une pendule. Heureusement, le ravitaillement est arrivé, il y a à nouveau du rosé.
(Note à moi-même: mettre en priorité sur mes apprentissages nécessaires au survivalisme un manuel pour apprendre à faire mon propre vin. A mon avis ce sera pas du luxe).
Et vous, ça va?
PS: histoire d’être vraiment bien claire, j’en ai pas spécialement après ma mère, je l’aime de tout mon cœur, elle est formidable, c’est la meilleure des mamans et tout et tout. Si y’a bien quelqu’un qui pourri pas la planète à grand coup de trucs qui servent à rien et qui fait attention c’est elle. J’ai juste l’impression de me battre contre à peu près six milliards et demi de moulin à vent pour essayer de sauver un petit bout de planète pour que ma fille ait une vie potable et ça me fout hors de moi quand des fois elle se met dans l’équipe des moulins au lieu de la mienne juste parce que « la flemme ».
Voilà voilà, plein de bisous maman, je t’aime d’amour, jusqu’à la lune et retour.
Soyons indulgents envers nous même. Un long voyage vers , par exemple , une sobriété heureuse, commence et est fait de petits pas.
N’oublions pas que, il y a avant l’ère industrielle, le vanier faisait des paniers , le tisserand récupérais les laines des moutons pour la filer. Le tisserand était parfois le ou la conjointe du berger.
Personne n’était le manpower de Léonard, et cest ce qui est crucial en vue dun effondrement, de construire des groupements sociaux résilients, donc complémentaires et en commerce les uns les autres.
Et le savoir nest pas si loin, les outils dans les musées et chez certains boomers. Les méthodes dans les livres.
La seule chose qui manque , a regret, cest la nécessité.
Allez , il y a 50 ans ils n’avaient pas de smartphone, alors je retourne à ma belote en ligne 2🤣🤣🤣
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PS, a lire , the transition handbook
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