La dernière semaine avant Noël a été un festival de bonheur et de mignonitude absolue à la maison avec options paillettes et lutins dont je ne me suis pas encore tout à fait remise tellement c’était trop bien.
Après un weekend en famille pour bien commencer les vacances, nous avons eu la visite de mes copines d’Aurillac. Depuis qu’il y’en a une qui vit au bord de la mer (et donc, plus du tout à Aurillac) on est toutes les trois une fois tous les 36 du mois (et je vous parle même pas d’essayer de réunir le gang au complet, je crois que ça n’est pas arrivé depuis des années) du coup à chaque fois c’est festival. Bon cette fois ci y’en avait aussi une qui était enceinte du coup Mimi et moi avons eu la lourde tâche de « faire n’importe quoi pour trois ». Spoiler: on s’est surpassées.
Je peux pas tout vous raconter parce qu’une partie de ces 24 heures est classée secret défense mais, au top 3, resterons pour toujours gravés dans ma mémoire:
- La mini boum improvisée dans le salon avec Maxine trop contente de danser sur la table avec ses taties. (Maxine était sur la table, pour une fois ses taties sont restées par terre, question d’exemple).
- La balade avec une bouteille de vin blanc.
- La chasse aux poules et les talents insoupçonnés de Mimi.




Quand les copines sont parties on a continué à emplir la maison de magie de Noël avec la visite de ma sœur Yza. Dire que j’étais contente de la voir serait l’euphémisme de l’année. Déjà parce que ça faisait plus d’un an qu’on s’était pas vu. Et ensuite parce qu’elle est trop cool. Tellement cool qu’elle vit dans un camion et qu’elle sillonne la France pour escalader tout ce qui est escaladable. Maxine était au top de sa vie parce que, bien qu’elle ne l’ait vu que deux fois dans sa courte vie, elle sait très bien qui est Tata (dès qu’elle voit un caillou un peu grand elle dit « Tata Zabeille elle peut grimper là »), et s’étant récemment elle même découvert une passion pour la grimpe et les arbres, elle avait trop hâte que « Tata Zabeille te montre comment faire le ouistiti ». Comme en plus Yza lui a offert un livre avec des licornes dedans, ça a été l’amour fou.
Le 23 Arnaud et moi avons décidé d’inventer une nouvelle tradition familiale de Noël. Après le bain de Maxine on lui a mis son pyjama de lutin, on a mis nos pulls de Noël (Arnaud a investi, je l’aime encore un peu plus) j’ai téléchargé la playlist la plus kitsch possible et nous sommes partis faire le tour des illuminations des villages alentours. Mention spéciale au village d’Aumont Aubrac, à un moment je me suis cru aux États Unis tellement c’était chargé mais beau. Maxine sautait partout en criant « WOW », moi je pleurais dès qu’elle disait un truc mignon, Arnaud faisait le guide touristique et ne critiquait pas mes choix musicaux (alors qu’en vrai je pense qu’il aurait voulu m’abandonner au bord de l’autoroute), c’était génial… Jusqu’à ce que Youtube mette « vive le vent d’hiver » et que Maxine décide que c’était sa nouvelle chanson préférée et la réclame en boucle jusqu’à la maison. Donc, comme on pouvait pas la laisser au bord de l’autoroute non plus (mais je vous mentirais si je vous disais qu’on y a pas pensé), on a serré les dents et on a décidé que pour l’an prochain on préparerait une playlist personnalisée, histoire d’éviter ce genre de débordement.
Et le 24… Juste quand je croyais que ça pouvait que difficilement être mieux Maxine a fait péter toutes les jauges de magie de Noël de la maison à grands coups de kikititude (c’est comme la mignonitude, mais encore un cran au dessus).
Mais juste avant… Bien entendu le 24 en se levant, Maxine a ouvert la dernière case du calendrier de l’avent Playmobil. C’était le traineau du Père Noël, elle était trop contente. Moi aussi d’ailleurs, je trouvais que ça finissait bien le truc. Par contre. Qui peut me dire qui est le con de designer qui fait tout un décor sur le thème de l’atelier du Père Noël, avec des lutins, des cadeaux, toute la chaine de prod des dits cadeaux, un pupitre pour la liste des enfants sages AVEC un encrier ET une plume, un toboggan pour les lutins (et/ou les cadeaux) un renne ET sa carotte MAIS QUI FAIT UN PÈRE NOËL QUI RENTRE PAS DANS SON TRAINEAU?!?!?! Sérieusement?! Est ce qu’on est les seuls parents à être restés comme deux cons devant la situation avant d’essayer tout un tas de trucs improbables? A un moment le Père Noël faisait de la voltige en se tenant aux cornes du renne. Parce que ça il pouvait le faire. Il en avait les capacités physiques. Mais s’assoir dans son traineau, NON. Bref, passons (mais ça fait du bien d’en parler) et revenons en à la kikititude.


Déjà, on était assorties des chaussettes (Maxine et moi) et rien que pour ça, je me décerne une gommette de « super maman ». Ne serait ce que pour le temps que j’ai dû passer sur Vinted pour arriver à ce résultat.

Le matin on a fait de la cuisine pour le soir et le lendemain midi. Maxine a aidé son papa à réaliser son fameux « sapin aux boules de fromage ». Et elle a réussi à rester calme et à ne rien voler sur mon plan de travail le temps que je prépare mon fameux « roulé au saumon » (même si, juste quand je venais de finir, elle a essayé de tout jeter par terre AVANT que je ne l’ai emballé. Je l’ai rattrapé in extremis, je considère la matinée cuisine comme un succès).



L’après midi j’ai proposé à Maxine un film de Noël avec un chocolat chaud au chamallows. Quand elle a dit « Maman te prépare un chamachaud » j’ai eu une larmichette et j’ai décidé que ce mot devait rentrer dans le dictionnaire.
Quand, en regardant le dessin animé elle m’a dit « Je veux voir Margu sur la neige », que j’ai avancé jusqu’à la scène et qu’elle s’est mise à faire des « youhou » en même temps que la petite fille dans la télé j’étais au top de ma vie. Et du coup je n’ai toujours pas trouvé de mots pour décrire mon état quand le chat nous a rejoint et que Maxine l’a pris sur ses genoux en lui disant « viens Croquette, on fait un câlin de Noël ».


Après le goûter je me suis préparée pour aller à la messe. Et j’ai galéré pour expliquer à Maxine ce que c’était « la messe » (et j’ai pas dû bien expliquer parce que depuis dès que je mets mon manteau vert elle dit « Maman va à la messe ». Et quand elle prend son sac à main elle dit « Maxine va à la messe ». Arnaud est, bien entendu, au bord du divorce). Après j’ai aussi galéré pour me faire à l’idée que j’allais à la messe de minuit à 18h. Et j’avais un peu les miquettes parce que je n’avais pas mis les pieds à l’église depuis 3 ans mais comme je n’ai pas été frappée par la foudre divine en arrivant j’en ai déduit que le petit Jésus ne m’en voulait pas. C’était une très belle messe avec plein de chants, de l’orgue, des enfants habillés en berger et tout et tout et le prêtre nous a proposé de nous donner « la paix du Christ » en nous donnant un « check de coude ». Il a dit UN CHECK DE COUDE! J’étais mi morte de rire mi délirante de bonheur. Bref.
Quand je suis rentrée Maxine avait découvert le saumon fumé et les feuilletés apéro et était, elle aussi, délirante de bonheur.
On a préparé l’assiette du Père Noël. On avait oublié d’acheter des carottes pour Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre, Éclair et Rudolph (oui, je connais les prénoms des rennes du Père Noël), Maxine a mis celle en bois de sa dinette, on a rajouté des cookies et une mandarine pour le Père Noël et quand je lui ai demandé ce qu’elle voulait lui mettre à boire elle a dit « du rhum », je voulais pas la froisser et je savais qu’Arnaud finirait plus facilement le verre si c’était du Captain Morgan à la place du lait, je me suis donc exécutée. Après on l’a posé sur le rebord de la fausse cheminée et je me suis re félicité de cet achat parce que c’était vraiment trop joli .



Alors que je m’étais préparée psychologiquement à devoir négocier pendant des plombes quand on allait parler d’aller au lit elle a dit « petite fille il est l’heure d’aller se coucher » et moi, comme la super quiche croisée avec un lutin que je suis, j’ai fondu en larmes au milieu de ma cuisine.
Ce soir là on a lu une dernière histoire de Noël, on a fait un gros câlin, Maxine m’a dit « il faut faire un gros dodo et pas de bruit pour qu’il vienne » et j’ai bordé ma fille les yeux plein de larmes de bonheur (les miens) et de paillettes (les siens).
En descendant j’ai fait une dernière prière pour qu’il neige dans la nuit et je suis allée rejoindre mon amoureux pour réveillonner tous les deux…
La suite au prochain épisode.
Et vous, c’était comment?